-18°C, du vent et de la neige pour les premiers pas en Laponie

Après avoir révisé une dernière fois le matériel et réparti les équipements personnels et collectifs, la nourriture et les réchauds, les dizaines de litres d’essence pour cuire et un peu d’électricité pour les nombreux équipements scientifiques, Christian Clot et les climatonautes ont chargé une première fois leurs pulkas et enfilé leurs skis. Et commencé à progresser !

Leurs premières traces sont apparues dans la neige lapone qui recouvre le lac sur lequel ils ont débuté l’aventure. Au départ, il neigeait déjà, une de ces neiges de grand froid, fine et drue, poussée « par des vents un peu trop violents à mon goût pour cette première expérience de la plupart de mes équipiers« , a précisé Christian. « Mais on ne choisit pas la nature. On la vit ».

Les émotions se mêlaient encore une fois pour ce deuxième départ de Deep Climate. Une étape qui a connu plusieurs péripéties avec les grèves en France et en Finlande. Mais ça y est, l’équipe a démarré son périple dans le froid lapon. Il faisait -18°C au démarrage de leur traversée. Une chaleur qui peut sembler relativement « raisonnable » pour ces régions mais qui équivaut tout de même à la température d’un congélateur. Imaginez-vous vivre dans un congélateur en permanence, de jour comme de nuit.

La constance du froid, c’est l’une des principales difficultés de cette expédition en terres polaires. Affronter des températures glaciales est une chose quand on a la possibilité de se réfugier le soir dans un chalet. C’en est une tout autre quand il faut y faire face de façon constante. Au fil des jours, ces conditions risquent de durement éprouver les corps de toute l’équipe. Face à ce froid, les climatonautes vont également devoir s’adapter pour mener à bien tous les protocoles scientifiques qui doivent être réalisés pendant le périple. 

« Nous sommes là. Les 20 climatonautes. Equiper de pied en cap. Avec de quoi vivre des semaines en autonomie et de quoi faire de la science avancée. Maintenant, nous ferons ce que nous pourrons, au mieux de nos capacités, des conditions, de la réalité du terrain. Nous allons devoir nous adapter à chaque instant. Mais quoi qu’il en soit… Nous sommes là ! »

Peu avant le départ, Christian Clot s’est confié sur ses premières impressions et les difficultés que l’équipe va rencontrer en Laponie. Ecoutez le podcast ci-dessous.