Premier succès pour Deep Climate : retour sur la mission Guyane

Deep Climate, premier volet bouclé ! Le 17 janvier dernier, Christian Clot et les climatonautes sont rentrés à Paris après avoir passé 40 jours en immersion dans la forêt équatoriale de Guyane. A l’arrivée, les traits étaient tirés, certaines silhouettes plus fines mais les sourires étaient sur toutes les lèvres. « Tout le monde est rentré sain et sauf. Nous sommes fatigués, mais nous allons bien », a confié Christian en conférence de presse. 

L’équipe de vingt volontaires – 10 hommes et 10 femmes – était partie le 5 décembre 2022 pour rejoindre Cayenne en Guyane. Ils avaient ensuite passé quelques jours au CEFE – Centre d’entraînement en forêt équatoriale de l’armée de Terre française en Guyane – avant d’entamer leurs premiers pas dans le milieu. Milieu chaud et très humide où les conditions s’annonçaient déjà éprouvantes. Des pluies torrentielles et continues ont marqué les débuts dans la nature guyanaise où la température ambiante oscillait entre 23° et 28°C et le taux d’humidité relative dépassait les 80%. 

Face à de telles conditions, les climatonautes avaient d’ors et déjà dû commencer à s’adapter pour préserver leur corps et leur matériel, tout en poursuivant leur avancée. 40 jours après, les climatonautes le confirment : l’humidité constante a été l’une des principales difficultés de la mission. « C’est quand même éprouvant comme expérience […] On a l’impression de connaître la pluie, mais la pluie constante à 100% d’humidité, je n’avais jamais vécu », a expliqué l’un des équipiers, Nicolas Ngo, à BFMTVAprès cette immersion, ils étaient donc nombreux à se réjouir du plaisir de mettre (enfin) des vêtements secs. 

Outre des vêtements et des équipements perpétuellement mouillés, cette humidité constante a aussi mis à rude épreuve les pieds des aventuriers, certains ayant souffert de mycoses assez sérieuses, a confirmé Jérôme Normand, climatonaute et médecin de profession. Une piqûre de scorpion a également figuré parmi les blessures à prendre en charge pendant le périple guyanais. Heureusement plus de peur que de mal, l’espèce en question ayant un venin peu dangereux pour un humain adulte. 

Si les marcheurs ont dû faire preuve d’une grande vigilance pour ne pas se confronter à d’autres habitants de la jungle peu recommandables, le milieu n’a pas manqué de les émerveiller. « Le décor est une pure folie ! La jungle est d’une beauté incroyable ! Tout y est immense : la faune, la flore », a raconté Tiphaine Vuarier, autre équipière, remerciant la maîtresse des lieux d’avoir accepté de leur livrer certains de ses trésors. Quand elle ne contraignait pas les climatonautes à faire demi-tour sans avoir découvert ce qu’ils étaient venus chercher…

Se confronter à des conditions de vie différentes, un climat différent, c’est tout l’objectif de Deep Climate. Et ce premier volet a très bien enclenché l’affaire. Rappelons-le, ces vingt volontaires ne sont pas des spécialistes longuement formés, ni des habitués des expéditions et milieux extrêmes. Logiquement, les ressentis ont donc grandement varié d’un individu à l’autre, certains parvenant à se fondre dans ce nouveau territoire quand d’autres ont eu plus de difficultés. 

Comment ? Pourquoi ? Ce sont les recherches scientifiques au coeur de Deep Climate qui vont permettre d’apporter des réponses. Avant leur arrivée, après leur retour mais aussi pendant toute la traversée, en pleine forêt, les climatonautes se sont livrés à de nombreux protocoles (aperçu en vidéo ici !) afin de pouvoir suivre leur évolution au niveau émotionnel, sensoriel, cognitif et physiologique. Une première mise en situation pour cette science de terrain inédite. Il est toutefois trop tôt pour dégager de premiers résultats, a rappelé Christian Clot. 

De retour en France, les équipiers ont quelques semaines pour se reposer et se remettre de cette première mission avant de préparer la deuxième. A la mi-février, ils reprendront le départ pour se confronter aux terres glacées de la Laponie et à leur froid extrême. 

Découvrez plus d’images de la mission Guyane sur nos pages Facebook et Instagram !